Prendre une décision, c’est faire un choix

Faire le bon choix, voilà la question. Est-ce un choix objectif ou subjectif ? Prenons-nous toujours les mêmes décisions lors de situations similaires ? OUF ! Pas facile de répondre à cette question et, en vérité, nous ne prenons jamais les mêmes décisions, car en bout ligne, nos décisions sont toujours teintées par nos croyances, nos valeurs, nos paradigmes, nos enjeux personnels et professionnels, l’expérience passée et l’évaluation des conséquences du choix qui sera fait en fonction de notre perception de la situation.

Comment faire pour s’assurer que l’on fait le meilleur choix possible ?

La prise de décision en gestion fait appel à deux façons de penser : l’approche systémique et l’approche intuitive. La pensée systémique découle d’une approche rationnelle, méthodique et analytique. L’approche intuitive se révèle plus flexible, plus spontanée et probablement plus créative. Quand la direction ne peut fonder sa décision sur des faits, il faut donc s’appuyer sur l’expérience des gestionnaires et sur leur bon jugement. Toutes nos décisions sont déterminées en grande partie par notre « lecture du monde », tout simplement par notre façon de percevoir la réalité qui nous entoure. En fin de compte, la décision que vous prendrez sera la bonne si elle permet d’atteindre les objectifs et de réaliser la vision dans le respect des valeurs de l’organisation.

Voici un processus en cinq étapes :

  1. Bien cerner la problématique ou l’occasion qui se présente à vous. Votre perception de la situation est-elle la bonne ? Êtes-vous biaisé ? Avez-vous toute l’information nécessaire à votre prise de décision ?
  2. Identifier les solutions possibles. Ces solutions doivent permettre d’atteindre la situation désirée, de combler l’écart entre la situation problématique actuelle et la cible à atteindre. Plus la cible, l’objectif, sera précise, plus il sera facile pour vous d’identifier différentes solutions.
  3. Choisir parmi les solutions envisagées. Le piège qui vous guette est de prendre votre décision uniquement en fonction de ce que vous percevez de la situation. Vous aurez ainsi tendance à choisir la première solution qui vous parait la plus satisfaisante, ce que l’on nomme le principe du choix satisfaisant. C’est souvent ce qui se produit lorsque l’on rencontre des problèmes ambigus où prédominent l’incertitude et le risque. Prenez donc le temps de consulter des collègues et d’utiliser différents outils d’analyse tels que, entre autres : la technique des Cinq pourquoi, les Champs de forces de Lewin, les Six chapeaux de Bono.
  4. Mettre en œuvre la solution choisie. La planification des actions est une étape cruciale et la détermination du gestionnaire aura un impact majeur sur la réussite des actions à mettre en place. Êtes-vous prêt à vivre avec votre décision et à aller jusqu’au bout de vos choix ?
  5. Évaluer les résultats de la décision que vous avez prise. Avez-vous obtenu les résultats escomptés ? C’est en mesurant vos résultats que vous pourrez féliciter les gens qui auront été impliqués dans le succès du choix de votre décision ou de vous réajuster en fonction de l’écart qui persiste entre la situation obtenue et l’objectif à atteindre. C’est à ce moment que vous saurez si vous avez pris la bonne décision.

Ne vous méprenez pas, le fait de ne pas prendre de décision équivaut à prendre une décision. La question demeure toujours la même : est-ce la bonne chose à faire et êtes-vous prêt à vivre avec les conséquences de la décision que vous prenez ? Bien connaitre l’objectif facilitera votre prise de décision.